Nouvelle-Calédonie, nous voici!

Nouvelle-Calédonie, nous voici!

mercredi 14 novembre 2012

Petite vacances au Vanuatu, Chapitre 1: 9 au 12 novembre 2012

Et non, le Vanuatu n'est pas une île faisant partir de la Nouvelle-Calédonie mais bien un pays indépendant au nord-est de la Calédonie. Il regroupe 83 îles et îlots. Issu d'un condominium franco-britannique en 1906, le pays retrouve son indépendance entre 1975 et 1980. Sa capitale, Port-Vila, compte environ 45,000 habitants. On y parle le Bichlamar (un anglais mélangé), l’anglais, le français et 115 autres langues maternelles encore pratiquées couramment, en fonction de l’île, de la région et de la tribu. D'ailleurs, au mariage de Kate et Williams (le couple princier) une tribu de Tanna a été invitée pour offrir des chants et des danses !
Nous arrivons à Port-Vila (île d’Efate) en 1h30 après notre départ de Nouméa. À notre arrivée à l'aéroport, Sophie cours trouver un guichet pour obtenir des Vatus (1 $CAN = 91.50 Vatus = 93.8 Franc Pacifique). Comme on vient pour entrer dans l'avion, on nous demande notre reçu pour la taxe! Quelle taxe et pourrait-on savoir où il faut payer? On trouve le guichet, un mini-cabanon ! On se remet en ligne pour embarquer et la dame qui récupère les tickets de taxe nous demande: Êtes-vous Marc et Sophie? Elle nous demande s'il nous était possible de prendre une boîte avec nous car il s'agit du nouveau portable de la proprio de l'hôtel où l'on va. Je la prends... Marc est fâché! Je lui dis que la boîte est scellée et qu'il y a les papiers... Que nous ne sommes pas à New York et qu'il n'y a pas de raison de faire exploser l'avion, que les gens ne sont pas tous des terroristes... Je ne crois pas que je l'ai convaincu. Et moi non plus, je n'ai jamais été aussi nerveuse durant le vol... J'ai revu ma vie en 35 minutes. Je me dis que l'on va mourir avant d'avoir vu le volcan de Tanna. En racontant ceci, je m'attends à un petit sermon de ma mère! Comme je suis encore là pour vous écrire...il y avait bien un portable dans la boîte et la dame était bien contente de le récupérer. Ah la paranoïa nord-américaine ! Comme on dit ici : Casse-pas-la tête ! Y’a-pas-de-soucis !
Puis on s’envole pour 35 minutes pour l’île de Tanna, au sud, à l'aéroport du village de Lékanel….assez rudimentaire. On cherche où l'on récupère les bagages pour apercevoir une ouverture dans le mur. On voit deux gars qui poussent le chariot non sans difficulté, dans le gravier et chaussant des claquettes (« gougounes » au QC). Il y a un taxi qui nous attend! Plutôt un pick-up avec des bancs soudé dans la boîte, pas de ceinture de sécurité bien entendu. Marc me regarde et dit: Je crois que là on est creux! Pas tant que cela, il n'y a aucun réseau électrique sur l’île (on fonctionne aux génératrices diesel) mais un hôpital avec un médecin canadien, internet et des cellulaires.
Nous arrivons à l'hôtel 5 minutes plus tard et Brandy nous accueille! Brandy est une Rosie version australienne. Nous avons un joli bungalow où Brandy vient dormir sur le perron. Le lendemain matin, nous partons en vélo (une seule vitesse et le frein en rétrograde, comme quand on étaient petits !) Marc est mort de rire car je ne conduis pas souvent un vélo, généralement je suis derrière. Nous prenons la « route principale » qui fait le tour de l'île. Il s'agit plutôt de deux traces de pneu à travers le champs ou dans la roche…pour des 4x4 ! Nous devons descendre de nos vélos à chaque montée ou descente car ce serait dangereux vu l'état du chemin. Après deux heures de ballade et avoir croisé des cazes, vaches, chevaux, hommes de la tribu qui vont chercher à manger pour la famille dans la forêt, tous avec leur machette, qu’ils utilisent pour couper le bois, les noix de coco ou les mangues, on opte pour la promenade en kayak de mer tandem. À la plage, il y a plein de familles de gens locaux qui se baignent. Pendant que Marc va chercher l'équipement, les enfants viennent me voir et me demandent mon nom, les ados m'aident à transporter le kayak vers la mer et une dame vient me porter des mangues. Un des hommes aide Marc a installé les sièges. Nous n'avions pas fait 50 mètres que je dis à Marc : "As-tu fini de bouger"? Il a à peine le temps de répondre qu'il ne bouge pas que l'on chavire. On entend les rires sur la plage. Aussitôt les ados arrivent à la nage pour aider Marc à pousser le kayak et prendre les rames car moi, je ne dois rien faire. En arrivant au bord, Marc s'aperçoit que le kayak est rempli d'eau car il y a une fissure de 20 cm sous la coque... Moi, qui a une déformation professionnelle sur les fissures, je n'ai pas fait l'inspection avant de partir. Marc ouvre le bouchon du bout et commence à vider le kayak. Comme cela fait un petit jet d'eau, les enfants sont attirés et s'amusent avec le jet. Marc a créé les premiers jeux d'eau de Tanna. On finit par vider et sortir le kayak. On en prend d'autres et on part en balade. Remarque : l’eau est bleu foncé comparativement à l’eau turquoise de la Calédonie !
Vers 15 :00, un chauffeur vient nous chercher en Toyota Land Cruiser pour aller au volcan, situé au sud-est de l’île de Tanna. Les routes sont terribles (pas d’asphalte, ni béton, seulement des roches et des trous !), mais le chauffeur fait ce trajet depuis 10 ans et cela paraît. On roule à 60-70 km/hre maximum sur la route principale. Nous arrêtons sur la route récupérer Suzanne qui sera notre guide pour le volcan et qui appelle Marc, papa. Elle parle anglais, français et son dialecte avec le chauffeur. On fait un deuxième arrêt dans une petite communauté, car nous passons sur leur terre. Un homme nous accueille et nous demande de le suivre. On déambule dans un jolie petit chemin aménagé orné de plantes fleuries. Au bout du chemin, une chorale d'environ 40 personnes nous attend. On nous dit que pour nous remercier de passer chez eux, ils veulent nous offrir des chants. C'était très émouvant particulièrement les petits enfants. À la fin des chansons, ils sont venus nous offrir leurs bouquets de fleurs, qu’ils avaient confectionné eux-mêmes. Je n'ai jamais reçu autant de fleurs. J'essayais de ne pas pleurer mais c'était difficile. À la fin, nous les avons remerciés en leur remettant la pareille. Marc et moi, leur avons fredonné le refrain de Gens du pays! Je suis certaine que Gilles Vigneault serait content ahah! On poursuit notre route vers le volcan avec le Jeep rempli de fleurs, quel beau moment merveilleux ! Chaleur humaine sans pareil !

Vidéo de la chorale à regarder: http://youtu.be/Vew_Fyf9onA
 
Chapitre 2 à venir….
 





 

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